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Les helminthes tissulaires

Ils appartiennent à plusieurs sous-embranchements :

  1. - Némathelminthes
  2. - Plathelminthes

1 - Sous-embranchement des némathelminthes (vers ronds)

Les filaires sont des nématodes dont l'homme est hôte définitif.
Les filarioses sont des maladies sévissant dans les zones intertropicales souvent très invalidantes (cécité ou éléphantiasis).
Les adultes mâles et femelles vivent dans les tissus ou le réseau lymphatique :

Les femelles donnent naissance à des embryons appelés microfilaires qui peuvent, pour certaines espèces, passer dans le circuit sanguin.
Ces dernières seront recherchées aux grossissements 400 et 1000, à l'état frais, puis après leucoconcentration, goutte épaisse ou frottis sanguin colorés au May Grünwald Giemsa selon un plan d’étude défini en vue d’un diagnostic d’espèce.
L'historique géographique et l’heure de la prise de sang sont aussi des éléments indispensables au diagnostic d'espèce car il existe des répartitions spécifiques et une périodicité variable de passage des embryons dans le sang : nocturne ou diurne.
Il est à noter qu’avant l’instauration d’un traitement, il est indispensable de réaliser un dénombrement des embryons sanguins, ceci afin d’éviter un choc anaphylactique par libération des antigènes parasitaires et ainsi d'adapter la dose médicamenteuse à la charge parasitaire. Cette numération sera faite au microscope après dépôt d’une quantité connue de sang sur un filtre et coloration.

Plan d'étude des microfilaires

Attitude en goutte épaisse
Analyse sur frottis coloré

Wuchereria bancrofti

Filariose intertropicale lymphatique dont les embryons sont libérés dans le sang avec une périodicité nocturne (sauf variété pacifica)

Microfilaire de Wuchereria bancrofti

- Aspect en goutte épaisse en arabesque
- Taille de 300 µm de longueur sur 8 µm de largeur
- Présence possible d'une gaine colorée
- Espace céphalique court
- Queue effilée avec noyau à distance
- Noyaux somatiques fins et séparés

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Loa loa

Filariose africaine sous cutanée dont les embryons sont libérés dans le sang avec une périodicité diurne.

Microfilaire de Loa loa

- Aspect en goutte épaisse tortueux, sinueux
- Taille de 300 µm de longueur sur 8 µm de largeur
- Présence possible d'une gaine non colorable
- Espace céphalique long
- Queue très effilée contenant un dernier noyau allongé
- Noyaux somatiques gros et irréguliers

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Il existe également de nombreuses pathologies liées à la pénétration de larves de parasites animaux en impasse parasitaire dans les tissus humains donnant des signes de larva migrans cutanée ou viscérale : Ancylostoma caninum, Ancylostoma brasiliensis...

2 - Sous-embranchement des plathelminthes (vers plats)

Il comporte deux classes parasitant l'homme :
- celle des cestodes ou vers segmentés,
- celle des trématodes qui portent à leur surface des organes fixateurs donnant l'aspect de points.

2.1 - Classe des cestodes

L'homme peut être hôte intermédiaire de certains cestodes pour lesquels les larves vont s'enkyster dans les tissus créant des kystes comme :
- Taenia solium responsable de cysticercose
- Echinococcus granulosus créant l'hydatidose
- Echinococcus multilocularis créant l'échinococcose alvéolaire

Echinococcus granulosus

Ce ténia de 4 à 6 mm de long est présent dans l'intestin des canidés, hôtes définitifs.
Leur contamination passe par la consommation de viscères d'animaux herbivores contenant des larves enkystées dans leurs muscles.
La contamination humaine évoluant en hydatidose passe par l'intermédiaire des mains salies au contact des canidés ou du sol souillé par leurs déjections.
Les larves ne peuvent évoluer chez l'hôte intermédiaire et évoluent en kyste hydatique (hépatique, pulmonaire ...) dont le traitement est chirurgical.

Dans le kyste hydatique peuvent être observés de nombreux protoscolex naissant au niveau d'une couche germinative et baignant dans le liquide hydatique.
Lors de l'exérèse, il est indispensable de ne pas fissurer ce kyste qui libèrerait alors de très nombreux antigènes parasitaires pouvant créer un choc anaphylactique.

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2.2 - Classe des trématodes

Les schistosomes adultes mâles et femelles vivent dans les veines splancniques de l'appareil digestif humain où ils se nourrissent de sang.
Les femelles de l'espèce Schistosoma haematobium libèrent de très nombreux oeufs qui, grâce à des enzymes lytiques, peuvent gagner la vessie.
Certains n'y parviennent pas et rester bloqués dans les tissus, y créant une inflammation avec formation de kystes par calcification et de nombreuses lésions.
Les oeufs éliminés dans le milieu extérieur par l'urine vont parasiter des mollusques d'eau douce.
La contamination de l'homme a lieu par effraction cutanée en milieu aquatique des tissus cutanées par les furcocercaires libérées de ces hôtes intermédiaires.

Schistosoma haematobium

Oeuf de Schistosoma haematobium

- Taille de 120 à 160 µm de long sur 40 à 60 µm de large
- Forme ovalaire avec une extrémité plus pointue, celle opposée à l'éperon
- Coque lisse, épaisse avec un éperon court et terminal
- Contenu : un embryon cilié, le myracidium

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