Les pathologies touchant les globules blancs peuvent être de nature quantitatives et/ou qualitatives.
Au niveau quantitatif, les leucopénies correspondent à un nombre de leucocytes inférieur à 4 G/L et les hyperleucocytoses à un nombre supérieur 10 G/L.
Les augmentations, chez l'adulte, des granulocytes neutrophiles (nombre supérieur à 7,5 G/L), éosinophiles (nombre supérieur à 0,5 G/L) et des lymphocytes (nombre supérieur à 5 G/L) sont le plus souvent réactionnelles.
Les diminutions des granulocytes neutrophiles (neutropénie inférieur à 1,5 G/L chez l'adulte) et lymphocytes (lymphopénie inférieur à 1 G/L) peuvent être dues à un excès de destruction ou un défaut de production médullaire.
Les hémopathies malignes, quant à elles, sont les effets d'une prolifération cancéreuse médullaire ou des organes lymphoïdes avec ou non passage dans le sang et blocage ou non de maturation. Elles entraînent généralement une diminution des lignées normales et donc anémie, neutropénie, lymphopénie et thrombopénie.
Seront illustrées les pathologies suivantes :
Le sang de l'enfant présente une hyperleucocytose modérée avec lymphocytose à savoir un nombre de lymphocytes supérieur à 6 G/L (pouvant aller jusqu'à 11 G/L chez les plus jeunes).
Chez l'adulte et l'enfant, des augmentations réactionnelles d'une catégorie de leucocytes peuvent apparaître, par exemple, suite à des infections bactériennes, virales ou parasitaires, des maladies systémiques, des dérèglements immunitaires etc ... :
Ce sont des hémopathies bénignes apparaissant, par exemple, lors de d'infections virales comme la mononucléose infectieuse (EBV : Epstein Barr Virus) ou parasitaires comme la toxoplasmose (Toxoplasma gondii).
Elles montrent une hyperleucocytose modérée avec lymphocytose polymorphe et présence à taux significatif de lymphocytes stimulés, encore dits activés, immunostimulés ou grands lymphocytes hyperbasophiles.
Ces cellules sont des lymphocytes T qui s'activent au contact des cellules infectées.
Le diagnostic sera porté grâce aux tests indirects immunologiques, l'examen sanguin hématologique permettant juste de conclure au syndrome mononucléosique.
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Ils correspondent à une prolifération non contrôlée, dans la moelle osseuse rouge d'une ou plusieurs lignées médullaires
Hémopathie maligne avec prolifération de la lignée granuleuse médullaire et expression sanguine
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Hémopathie maligne avec prolifération de la lignée granuleuse médullaire puis métaplasie splénique après fibrose et expression sanguine
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Deux granulocytes neutrophiles: en haut classe 3 et en bas classe 0
Cette enzyme, présente dans les granulations des granulocytes (polynucléaires) neutrophiles, peut être mise en évidence au laboratoire par catalyse, à pH alcalin, de la libération de naphtol à partir d'un substrat comme le phosphate de naphtol.
Le naphtol est ensuite précipité en un produit coloré par un sel de diazonium.
La technique consiste, après coloration, à observer, au microscope, la positivité de 100 granulocytes neutrophiles (PN) en les classant de 0 à 4 selon le nombre et la grosseur des grains observés dans le cytoplasme.
Le score final est établi en multipliant le nombre trouvé par niveau par le nombre de la classe (0 à 4) et en additionnant les produits.
Les valeurs de référence ainsi que la définition des classes sont fournis par le fabricant des réactifs.
Dans le cadre de la LMC, les granulocytes issus du clone malin ne possèdent pas cette enzyme ce qui explique le score effondré (sauf en cas d'infections où il y a stimulation des granulocytes normaux)
à l'inverse des granulocytes proliférant dans l'SMC.
Les cellules bloquées en métaphase peuvent être éclatées et colorées. Le classement des chromosomes peut mettre en évidence un chromosome 22 raccourci (Ph1) au profit d'un 9 plus long. Il s'agit d'une translocation 22-9 spécifique de la LMC.
Des techniques d'hybridation in situ ou de biologie moléculaire peuvent identifier sur les cellules cancéreuses ce gène anormal combinaison d'une partie du gène BCR (breakpoint cluster region)
du chromosome 22 avec une partie du gène ABL (Abelson) du chromosome 9.
La protéine qui est produite par ce gène BCR-ABL est responsable de la gravité de la maladie.
Elle peut être décidée dans le cas de la SMC pour mettre en évidence de la fibrose médullaire.
Le tissu médullaire est pauvre en cellules et les fibres de réticuline envahissent l'espace.
Consécutivement, la métaplasie splénique peut être mesurée par exploration isotopique.
Imprégnation argentique d'une coupe de biopsie de moelle osseuse rouge
Ils correspondent à une prolifération non contrôlée, dans la moelle osseuse rouge ou dans les organes lymphoïdes d'une lignée lymhocytaire, par exemple :
Hémopathie maligne avec prolifération monoclonale de lymphocytes monomorphes dans la moelle osseuse rouge et le sang (hyperleucocytose marquée avec forte lymphocytose)
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Hémopathie maligne avec prolifération monoclonale de plasmocytes myélomateux médullaires synthétisant des dysglobulines (Ig monoclonales) et activant la lyse osseuse par les ostéoclastes.
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Mise en évidence de la monoclonalité de la sécrétion plasmocytaire maligne avec type d'immunoglobuline en cause (type de chaînes lourdes ou légères).
Hémopathie maligne avec prolifération monoclonale de certains lymphocytes anormaux dans les ganglions.
L’analyse au microscope des sucs des ganglions atteints permet de caractériser le type de lymphome par la mise en évidence de cellules de grande taille mononucléées ou polynucléées de Reed-Sternberg (CRS).
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Elles correspondent à un ensemble de proliférations malignes qui aboutissent à l’accumulation dans la moelle avec passage dans le sang (éventuellement dans d'autres organes)
de précurseurs des cellules sanguines, identifiés sous le nom de blastes et qui ont perdu totalement ou partiellement leur capacité à se différencier.
Selon des critères cytologiques, cytochimiques, cytogénétiques et immunophénotypiques, des classifications ont pu être établies permettant dans de définir deux grands types de LA :
Les blastes qui prolifèrent sont de nature myéloïde.
Leurs critères morphologiques, cytochimiques, cytogénétiques et immunophénotypiques ont permis de réaliser des classifications qui évoluent constamment comme celle du groupe FAB (Franco Américano Britannique) ou de l'OMS :
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Les blastes qui prolifèrent sont de nature lymphoïde.
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Cette technique permet de mettre en évidence des anomalies chromosomiques dans certaines LAL de type B.
Cet examen conduit à l'identification des marqueurs membranaires, en particulier les CD (Cluster of Differentiation)